Cette question fait débat car dans notre société occidentale. Si l’on accepte de prendre des cours auprès d’un « Maître de musique », la majorité des gens sont réticent dès que l’on parle de recevoir l’enseignement d’un « Maître spirituel ». Les âmes chagrines imagineront tout de suite l’emprise d’un manipulateur sectaire avide d’autorité sur ses adeptes.
Dans le domaine de la spiritualité si le risque de manipulation mentale existe, le pourcentage de « gourou malfaisant » n’est certainement pas plus important que celui des « manipulateurs pervers » dans toutes les professions et dans le reste de la population générale.
Pourquoi donc le domaine de la spiritualité échapperait-il au modèle enseignant / élève ? Lorsqu’il y a transmission de savoir et d’expérience il faut bien qu’il y ait un maître et des élèves sans que cela prête à suspicion. C’est d’ailleurs ce qui se passe le plus naturellement du monde par exemple dans la tradition Hindou où cela est vécu comme une évidence.
Si l’on prend l’image de l’alpiniste: il ne vous viendrait certainement pas à l’esprit de vous lancer à l’assaut d’une montagne sans avoir un « guide de haute montagne » ! Il est donc prudent de réaliser que dans le domaine de la spiritualité il y a aussi des pièges (comme en montagne) et que pour cheminer de façon sûre il est indispensable d’être accompagné par quelqu’un d’expérience. Le Maître, l’initié, le guide spirituel connait les chemins de l’esprit car il les a expérimenté lui-même et il sait comment guider celui qui veut gravir la « montagne de la sagesse ». Certaines personnes, sûre d’elle-même, croyant être instruite, pensent qu’elles peuvent s’aventurer seule sur les pentes escarpés. Elles risques fort de tomber dans les pièges de l’illusion ou de croire être arrivée au sommet alors que celui-ci est caché par les nuages.
Selon la Tradition, parmi les plus grands maîtres de l’histoire il y a eu Enoch, certains Initiés de l’Atlantide, Noé, Rama, Krishna, Zoroastre, Hermès Thot, Abraham, certains pharaons comme Akhénaton, Moïse, Elie, Pythagore, Bouddha, Jésus, Mani, Mahomet, certains initiés Templiers, certains Cathares... Si tous ont transmis la même gnose, ils ont néanmoins su s’adapter au siècle dans lequel ils vivaient. Un exemple simple peut éclairer cette notion : Abraham sacrifiait les animaux pour honorer son Dieu alors que Jésus dans les évangiles apocryphes explique qu’il faut cesser cette pratique et planter des végétaux.
Si l’on voulait réaliser un tour de force et résumer en quelques mots les points communs de leurs enseignements on pourrait dire qu’à tous les siècles, il fut recommandé à l’homme de vivre les pieds sur Terre pour ne pas être « déraciné » et se perdre dans la « spiritualité abstraite » mais à la condition de ne pas vivre exclusivement pour le corps physique et mortel. En effet lorsqu’il est dans le ventre de sa mère et lors des premières années de sa vie l’homme construit son corps physique. Lorsqu’il est adulte il doit sortir des « jupes de sa mère » c’est-à-dire qu’il doit sortir de sa vision exclusivement tournée vers la matière « sa Mère » pour s’intéresser aussi à « son Père » celui qui est dans l’invisible. C’est à cette condition qu’il se construira un « autre corps », subtil celui-là, qui lui permettra après sa mort, lorsqu’il retournera vers l’invisible, d’avoir un nouveau corps pleinement « fonctionnel », de garder sa conscience et sa mémoire pour continuer son chemin d’évolution dans l’au-delà. C’est ainsi qu’il échappera aux réincarnations successives et qu’il sortira de la roue du Samsara comme le disent les Boudhistes.
Sur le chemin de l’initiation les Maîtres ont rencontrés les Archanges. Gabriel est l’un d’entre eux.
Catherine Petitbois.
dimanche 1er décembre 2013.